14 février 2007

Les facteurs de la Poste ne se donnent plus la peine de présenter les courriers recommandés

04 octobre 2006

Timbrée

colis_postal


Aujourd'hui, j'ai mis mes oreillettes d'Ipod pour aller à la Poste chercher un colis, et histoire de me faire oublier ma lancinante migraine de trois jours.
Armée de mon habituelle compagne anglaise en plastique (fausse devinette à deux balles, euh pardon, à 0.30€), j'ai clopiné jusqu'au bureau de poste "principal" : un bureau aux pancartes branlantes, pathétiquement obsolète, ringard et fouillis.
Evidemment, on ne me propose pas de passer au guichet plus rapide malgré ma béquille. Pas grave. Même pas mal.
Je jongle avec mon sac pour attraper ma carte d'identité et le fameux avis de passage jaune pisseux habituel. Of course, la facteur a coché la case "Vous étiez absente". Ben voyons. Il faudrait en inventer une autre : "Vous habituez trop haut et j'ai la flemme".
Bref, j'arrive face à une grosse dame noire qui a l'air de m'en vouloir, mais je ne sais pourquoi. Grâcieusement, je lui dis bonjour et lui indique que je viens chercher un colis. Intérieurement, je me dis qu'à son retour, je l'informerai que, comme d'habitude, le facteur n'est pas monté chez moi et ment effrontément, le rustre.
J'attends, tel un flamant rose au milieu d'un lac de prospectus, en train de somnoler. La dame revient, armée d'un gros paquet mal en point : il a été (une fois de plus) ouvert au centre de tri : de gros scotches jaunes à l'écriture bleue "Poste de Saint-Ouen", l'indiquent ouvertement.
Je m'en offusque : "Et voilà, un colis de plus d'ouvert !" La dame noire marmonne quelque chose qui ne me semble pas sympathique. D'un coup, je ne suis plus très aimable : je porte mon masque hargneux de vengeresse des clients abusés.
Elle me met sous le nez la case à signer et, comme j'hésite un quart de seconde, me lance amicalement un : "Case de droite ! C'est là qu'vous signez !"
"Tout à fait, madame, et je vous remercie de m'aider aussi élégamment car je n'avais vraiment rien compris à ce que je devais faire; mais figurez-vous que je me demandais si je pouvais potentiellement refuser le dit colis avant ou après avoir signé." J'ai dit ça en plus court.
"Vous signez, me dit-elle en éloignant encore plus le paquet du comptoir et en le gardant serré contre elle, et APRES vous pourrez le refuser".
Fait rarissime, je ne lui ai même pas dit merci ni au revoir. Je me suis débrouillée pour prendre colis et béquille sous le bras, afin de vérifier le contenu sur une table adjacente. Nous avions toutes deux un oeil mauvais et sombre, je crois. Par miracle, rien ne manquait (tant mieux, c'est l'un de mes futurs cadeaux d'anniversaire : des produits Adidas !). J'ai rabiboché la carton avec tous les scotches "Colissimo" qui trainaient sur le comptoir. Na.
C'est extrêmement frustrant et agaçant de dépendre d'incapables (quoi ? je suis intransigeante ? et on en l'est pas avec les profs, pitêtre ?). J'en suis à ma deuxième lettre de réclamation auprès des services de la Poste en moins d'un an. Je n'ai d'ailleurs jamais eu de réponse.
Et, bizarrement, ma migraine n'est pas passée malgré mon triptan pris au retour. Dingue.

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