Le premier Ministre semble proposer avec le CPE une solution que personne ne lui demandait.
Bien sûr, les jeunes auquels le CPE est censé faciliter l'emploi n'en veulent pas! Et pour cause: instituer une forme d'emploi plus précaire ne les intéresse pas. Mais même du côté des employeurs le dispositif n'a pas le succès escompté. Le Canard va jusqu'à titrer que le CPE embarasse le Médef plus qu'autre chose. Alors quel moustique a-t-il piqué Villepin pour qu'il propose, puis défende avec tant d'acharnement ce projet.
A notre avis, il s'agit plutôt d'un test qui tend à établir si la France est prête à voir réformer son code du travail. En tout état de cause, même si cette voie était a explorer, je crains qu'il n'ait pas utilisé la bonne méthode, à savoir celle du passage en force à l'Assemblée Nationale.
L'article 49-3 comme seule argument, c'est plus que court. Si un sujet aussi important se devait d'être discuté c'est avec les principaux intéressés: les étudiants et jeunes demandeurs d'emploi.
Or à ce jour il n'existe pas d'instance représentative de cette partie de la population mais comme la nature a horreur du vide, on s'empresse de tout bord de récupérer (mais aussi d'organiser il est vrai) la voix de tous.
Il nous semble que les étudiants seraient bien inspirés de s'organiser d'une façon plus démocratique et plus large s'ils souhaitent faire entendre leur voix.
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